Des conditions locales plus ou moins attractives

Au sujet de la protection des investissements, les règles sont homogènes en Europe. Pour limiter les entraves à l’implantation d’une multinationale, il existe les codes de l’OCDE (mais pas encore l’AMI) et l’application du traitement national et de la clause de la nation la plus favorisée. Seule prévaut la juridiction du pays d’accueil en cas de différend (Doctrine de Calvo). En pratique, l’environnement légal, la bureaucratie et la corruption peuvent toutefois attirer ou dissuader les investisseurs. Il y a environ 10 fois d’IDE en Grande-Bretagne qu’en Italie, alors que les économies et les populations de ces deux pays sont de même taille.
Le risque de dumping social existe à l’intérieur de l’Europe) ce qui réduit les chances d’une Europe unie. Ex : Hoover a délocalisé de Dijon vers l’Ecosse. La fiscalité est très lourde en France et en Allemagne (système bismarkien selon lequel ce sont les actifs qui financent l’action sociale de l’Etat. En France, le droit du travail est très protecteur, ce qui offre des possibilités de dumping social d’autres pays (Grande-Bretagne par exemple). Au contraire du très cher Danemark (forte imposition des cadres et beaucoup de taxes en général), l’Irlande est attractive en termes d’impôts et d’obligations légales, et possède également une main-d’œuvre qualifiée. C’est pourquoi l’on y observe l’implantation de nombreuses entreprises japonaises ou américaines.
Il faut également prendre également en compte les aides à l’implantation. Les Pays-bas offrent des incitations à l'investissement pour les étrangers, et sa main-d’œuvre parle plusieurs langues. Même si l’Union européenne les condamnent, nombre de pays établissent des zones franches.
En Turquie, créer une entreprise nécessite un conseiller légal, pour un coût d’environ 10 000 USD, et nécessite de contraignantes procédures bureaucratiques, même s’il y existe des zones franches et une société simple, inspirée du droit suisse, qui peut être utilisée pour les grands travaux.

Disponibilité, coût et qualification de la main-d’œuvre >>